Interview « Elèsig »

Cindy Ruer nous raconte sa vision de la mode féminine en créant sa marque éthique et élégante « Elèsig ».

Elèsig ? Pourquoi avoir choisi ce nom ?

[Cindy Ruer] : C’est l’anagramme du prénom de ma grand-mère paternelle Gisèle. Mes proches m’ont toujours dit que j’avais ses yeux.
Elèsig correspond à ma vision de la mode, une marque engagée auprès des femmes, respectueuse de l’environnement et imaginée ici à Rambervillers.

Vous avez osé entreprendre ?

[C.R.] :  J’ai surtout osé être moi-même, l’entrepreneuriat est fait pour moi ! J’ai été salariée comptable pendant 10 ans, le confinement m’a ouvert les yeux et m’a permis d’avoir un temps d’introspection pour réfléchir à l’avenir et aux enjeux écologiques. Le monde de la mode est aujourd’hui une des industries les plus polluantes. Elèsig répond à une cette problématique en confectionnant des vêtements avec des tissus déjà existants qui proviennent de stocks dormants de grandes maisons de couture : Dior, Louis Vuitton, Chloé.

En créant Elèsig, j’ai trouvé mon « pourquoi », j’ai trouvé une activité qui m’inspire vraiment et qui rend mes journées pleines de satisfaction personnelle. Le « comment » est venu tout naturellement. Je suis d’ailleurs très reconnaissante de l’expérience acquise en tant que salariée comptable, j’ai développé de solides compétences indispensables pour gérer une entreprise seule. J’accorde également du temps à mon développement personnel, un pilier essentiel pour faire grandir mon activité professionnelle.

Tout mon travail me permet aujourd’hui d’être libre et de créer tout ce que je souhaite.

Concrètement comment vos vêtements sont confectionnés ?

[ C.R. ] : Je commence par rechercher l’inspiration autour de moi pour concevoir et dessiner les modèles. Je fonctionne beaucoup au coup de cœur et me rends régulièrement dans les showrooms pour toucher la matière et trouver des idées.

Je fais ensuite appel à une modéliste située en Alsace qui réalise toute la partie technique : réalisation des patrons, prototypes, gradation, etc.

Les vêtements sont ensuite produits en petites séries de 10 à 70 exemplaires chez deux couturières vosgiennes. Il y a une juste une pièce de la collection qui est produite dans un petit atelier au Portugal.

Je suis totalement transparente et je montre tout ce qui se cache derrière la fabrication, le prix, la provenance du tissu, les étapes de conception et de fabrication. Pour cela, je communique régulièrement sur les réseaux via ma page Instagram et Facebook ainsi que sur mon site internet.

Où pouvons-nous découvrir vos créations ?

J’ai débuté mon activité à 90% en ligne, mes vêtements peuvent être directement commandés sur mon site internet. J’organise régulièrement des showrooms pour faire découvrir et essayer les vêtements.

Ma collection est également présente dans plusieurs boutiques dans les Vosges, sur Lyon et à Metz.

Comment avez-vous réussi à développer une communauté sur vos réseaux sociaux ?

J’ai d’abord passé beaucoup de temps à créer mon site internet, à réfléchir sur l’image véhiculée par la marque, à travailler sur mon référencement en ligne. Mes premières commandes sont arrivées rapidement, je suis très heureuse de l’ampleur que ça a pris en 6 mois.

J’évolue aussi en même temps que ma communauté, je reste toujours à l’écoute de leurs demandes pour les inclure au maximum dans mon activité.